L’ESPOIR D’UNE NUIT
Je me sens seule…Oui on me dit souvent que je suis jeune et que j’ai toute la vie devant moi pour rencontrer quelqu’un qui sera à mes côtés, mais je m’acharne à l’obtenir. Pourquoi? Parce que la solitude m’envahie et qu’un cercle vicieux s’est installé : quand le gars n’est pas un chaud lapin, il me pose un lapin. En effet, emprisonnée par une génération où le sexe domine constamment, qu’il est partout et qu’il est plus simple que la relation stable, je me retrouve seule. Derrière les barreaux du sexe facile, de la nuit unique alors qu’on file ou on se ment. On se ment en demeurant au lit, enlacé avec la personne, on se sent alors mieux puis on a l’impression pendant un instant qu’on est bien…et que ça nous suffit. Pourtant, c’est le lendemain matin qu’on réalise, une fois le partenaire disparu, qu’on est de nouveau seul. La solitude y est même pire jusqu’à ce qu’on recommence à nouveau.
Mais ceux qui le font activement, sans relâchement, le font-ils pour se mentir ou sont-ils tout simplement masochistes? Peut-être ne croit-il plus à l’amour véritable depuis l’évolution, la sexualisation de notre environnement fortement médiatisé. Dans un sens, en étant actif comme ils le font, ils font en sorte qu’ils vivent une relation. Pas uniquement avec eux-mêmes, mais avec une personne différente tous les jours, une entité semblable ayant toutes les fois les mêmes désirs, la même philosophie de vie ou d’instant : cette nuit, on s’envoie en l’air !
Peut-être ont-ils un désir profond de répéter le même évènement chaque fois afin de vivre en relation avec une personne. Ou, autant controversé que cela puisse paraître, ont-ils l’espoir de rencontrer l’élue de leur cœur à travers toutes ces escapades. Ces cavaliers sont peut-être en fait des princes charmants refoulés qui se réveilleront un jour, ou jamais, en attendant le doux baiser de l’élu de leur cœur.
Pourtant, il est difficile d’avoir espoir. Encore aujourd’hui, je lisais une entrevue avec les membres de la formation allemande Tokio Hotel. Tom Kaulitz, le guitariste du groupe parle ouvertement du fait qu’il aime avoir des aventures. Déjà à 17 ans, le phénomène est un peu poussé. Les jeunes commencent de plus en plus tôt et c’est nous qui leur donnons l’exemple. Ils ne voient pas l’espoir caché et se contentent de répéter les mêmes erreurs de notre génération active sexuellement.
Mais, en lisant ceci, j’ai eu une lueur d’espoir : «Moi je ne dis pas que j'aime les histoires d'une nuit. Des fois je rappelle et on se revoit. Et après ça devient l'histoire de 2 ou 3 nuits. (Rire)» (Tom Kaulitz). Le fait de répéter un acte avec la même personne, c’est déjà plus positif. Lorsqu’on revoit une personne, c’est parce qu’on a su l’apprécier, peut-être pas pour les bonnes raisons dans ce cas ci, mais c’est un début. Le désir caché d’en vouloir un peu plus serait donc présent.